Les petits délinquants.

Bernard De Vos, délégué général aux droits de l'enfant, a critiqué mercredi la création de nouvelles places fermées pour les mineurs délinquants annoncée lundi par le ministre de la Justice. Pour M. De Vos, l'enfermement n'a pas de valeur éducative en soi. Il prône une réaction essentiellement éducative face aux actes de délinquance juvénile.

Septante places vont être créées dans des centres fermés pour mineurs délinquants: 35 à la prison de Tongres et 35 à la prison deSaint-Hubert. Au cours des six dernières années, le nombre de places en centres fermés pour mineurs délinquants a augmenté de 300% "sans pour autant que les moyens financiers engloutis provoquent les effets escomptés: l'effet dissuasif n'est pas aux rendez-vous, l'enfermement n'améliore pas sensiblement le profil des jeunes et le sentiment d'insécurité ne s'en porte pas mieux", dit, dans un communiqué diffusé mercredi, M. De Vos.

Citant des chiffres de l'Institut national de criminalistique et de criminologie, il affirme que les signalements de mineurs aux parquets de la jeunesse pour des infractions semblent être en baisse. "Il est illusoire de chercher à régler par la punition et l'enfermement une large question de société", dit M. De Vos. Il prédit que les 70 nouvelles places seront très rapidement occupées. Pour M. De Vos, "'le prisme des places', qui constitue désormais le seul angle d'approche des problématiques de jeunesse, est à la fois absurde et dangereux".

Pour M. De Vos, créer de nouvelles places en centres fermés pour jeunes délinquants n'est pas une priorité. Il faut plutôt créer des crèches, des structures d'hébergement et investir dans le suivi des familles en difficultés ou dans la guidance des familles d'accueil. "L'enfermement n'a pas de valeur éducative en soi. Nous prônons une réaction ferme et rapide face aux actes de délinquance mais cette réaction doit être essentiellement éducative, centrée sur le jeune et lui ouvrir des perspectives d'avenir", conclut le délégué général de la Communauté française aux droits de l'enfant. (belga)

Questions à la Une, une émission de la RTBF, propose un reportage sur les jeunes délinquants.

Après l'avoir visionné, nous avons décidé de vous le proposer...

Ce reportage nous a choquées et émues...

Nous espérons qu'il vous fera réagir vous aussi et réfléchir à cette problématique lourde et difficile.

Des victimes laissées sans réponse, des jeunes délinquants encouragés dans leur comportement puisqu'impunis jusqu'à ce qu'ils commettent des faits graves, des parents désabusés, des systèmes d'aide à la jeunesse engorgés, ...

Ces jeunes s'enfoncent dans ce gouffre et ils sont enfin pris en charge par notre société lorsque la situation est irréparable. Il reste alors deux possibilés: soit une prise de conscience, soit un enlisement dans la spirale de la violence et de la délinquance.

Laisserons - nous notre société entretenir cette situation dramatique?

N'y a-t-il pas eu assez de dégats?

http://video.google.fr/videoplay?docid=3554152111376040444&hl=fr

Comments

[mamiline]

Arrivée un peu par hasard sur votre blog, votre article m'a interpellée et j'ai décidé de le relayer sur mon blog.
En effet, le sujet est tellement vaste et les aspects si nombreux, qu'on pourrait en débattre jusqu'à la nuit des temps.
J'ai donc choisi cette façon de faire, pour exposer mon point de vue sur un seul des aspects soulevés par la violence des jeunes.